Le village de Faverolles a connu dans son histoire le passage de la première guerre mondiale sur ses terres. En 1914, dans les premières semaines de la guerre, à la fin du mois d’août les troupes allemandes traversent le village pour aller combattre sur le front de la bataille de la Marne du 6 au 13 septembre 1914. Ayant une cuisante défaite, ils feront ce même chemin dans le sens inverse car le front recule au nord avec les troupes françaises derrière eux. Durant la guerre, le village sera libre et derrière les lignes françaises. Les fermes continueront a travailler malgré le manque de bétail pour le travail, réquisitionné par l’armée. Les alentours du château et des fermes serviront de pâtures pour y stocker du bétail pour le ravitaillement des troupes françaises au front. Le 21 mars 1918, les Allemands lancent l’offensive Michael pour percer les lignes françaises et se rendent vers Paris. Le début de l’offensive sera concluante mais les troupes allemandes s‘arrêteront à la hauteur de la forêt de Retz au niveau des villages de Longpont, Corcy, Faverolles, Ancienville, Louâtre, Troesnes.
L’offensive allemande sera enrayé par la Xème armée du Général Mangin qui mènera de rudes combats pendant 1 mois et demi.
En effet, le village sera évacué le 28 mai 1918 et les civils seront évacués vers l’isère, le Calvados, la Lozère et le Loiret.
Les premières troupes françaises de la 128ème division d’infanterie arriveront a Dampleux le 28 mai et se mirent en place dans le village de Faverolles et ses alentours. De nombreuses escarmouches s’en suivront et le 3 Juin, 2000 soldats allemands tentent de traverser la Savière mais les troupes françaises tiendront le front, appuyés par l’artillerie placée en foret de Retz.
Le 18 Juillet 1918, le Général Mangin lance une contre offensive qui percera les lignes allemandes et les feront reculés jusque derrière Soissons. Cette contre offensive sera aussi appelée « la seconde bataille de la Marne ».
Le bilan des comptes reste lourd, le village sera détruit a 95%, seulement 5 maisons sont restés partiellement intactes. Il y aura eu entre 15000 et 20000 soldats des toutes nationalités confondues morts de Longpont à Troesnes. Ce fut le prix à payer pour tenir cette dernière poche de résistance qui barrait la route aux allemands vers Paris. Le paysage sera entièrement bouleversé par les trous d’obus, les tombes, les tranchées et les destructions.
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